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Ateliers d'écriture
Le plaisir d'écrire et de partager...
Durant notre exposition L'écriture du bonheur, aux Arcades, à Belmont de la Loire,
j'organise cette année
trois quatre, finalement, ateliers d'écriture.
1er atelier "adultes"
2e atelier pour ce même public...
L'un Deux pour les adultes, l'autre pour les enfants, et le dernier, pour les résidents de la maison de retraite. Trois publics différents.Trois
Quatre ateliers qui ne se dérouleront pas du tout de la même façon, bien sûr...
C'est l'occasion de parler ici de ces moments festifs, partagés.
Cet après-midi, 19 juillet, j'attends les enfants, pour le 2e atelier de cette exposition : des inscrits du Rhône, de Saône et Loire et de la Loire, pour l'instant.
C'est déjà plutôt pas mal, non, comme variété ? Et des âges également assez différents, de 5 à 16 ans, ou 17, je ne sais plus très bien. Mais la majorité semble avoir 10/12 ans... Je vous raconterai cela ce soir.
Ou demain.
Et peut-être même en images, si vous êtes sages...
Hier soir, jeudi 17 juillet, nous avons commencé le cycle, avec les adultes.
Chacun des participants est reparti avec huit textes. En deux heures, ce n'est pas mal, non ? Surtout que dans l'ensemble, le résultat était vraiment à la hauteur, avec des récits, autoportraits, poèmes, fictions, instantanés très réussis.
Peut-être les lirez-vous un jour ici ? - Ajout vers 11 heures 48, le 18 juillet... ça y est, j'ai reçu le premier texte, à lire en bas de page ! Na na nère... Depuis, bien d'autres se sont ajoutés !
Quand je mentionne le nombre de textes produits, ce n'est pas pour suggérer l'idée d'un marathon, mais pour vous montrer que lorsque j'anime un atelier d'écriture, c'est l'occasion de libérer le jet créatif, sans complexe, sans jugement, en sympathie, dans l'écoute partagée, et souvent le rire et l'émotion.
Premier atelier durant cette exposition, dans la douceur et la chaleur, hier soir, de 19 à 21 heures.
J'ai déjà parlé des personnes inscrites sur le blog, ici, à la date du 17 juillet, donc je ne reviens pas sur les inscriptions. Pourtant ce sont déjà de belles histoires ! La vie est merveilleuse. S'est ajoutée une visiteuse surprise, et une fée déguisée en clown, qui a jailli, au dernier moment, juste au moment où nous démarrions.
Cachée dans l'ombre, isolée dans sa bulle de bien-être, concentrée, une dame écrit, sur la droite...
Je ne vais pas vous raconter toutes les pistes d'écriture explorées ensemble... dans ce cadre exceptionnel, assis à la table ou par terre, devant une œuvre choisie par chacun...
Ou encore en se promenant dans la salle, voire, en contemplation, devant les vraies arcades, qui donnent le nom à ce bâtiment exceptionnel, à l'arrière, dans les coulisses secrètes.
Pour les pistes d'écriture, nous avons pioché dans les lettres de l'identité de chacun, et puis ailleurs, comme dans mon dernier roman, Éclipse solaire. "Elle hésitait" relevé en haut de je ne sais plus quelle page a donné des résultats incroyablement variés. Nous avons aussi écrit à partir de l'une des œuvres exposées, et deux fois les mêmes toiles ont été choisies, parmi les 180 exposées. Étonnant, non ?
Allez, quelques textes de Clarisse
1) "Si j'étais un tableau, je serais une plage de sable blanc, accompagné de sa mer. Les vagues s'agiteraient. Le ciel ne serais pas azur, pas gris non plus, mais plutôt d'un bleu pastel. Un oiseau y volerait. Peut-être une mouette, mais il serait trop éloigné pour en être sure. On dirait une colombe. Une colombe qui serait libre."
6) "Elle hésitait. Un blond? Un brun? Peut-être même un roux. Il sera grand, mince, large d'épaule ou si petit. Ce sera un intellectuel. Un musicien peut-être. Et pourquoi pas un boulanger? Il aura une voix grave. Ou aura-t-il un accent exotique? Il sera végétarien, cinéphile ou rugbyman. Ambitieux, colérique ou lymphatique."
8) "Si j'étais une glace, on me mangerait."
Voilà!
Je vous remercie encore pour cette soirée.
Bonne continuation pour votre exposition, et à l'année prochaine!Samedi 19 juillet, c'est un atelier "enfants", qui sera proposé. Autre public, nouvelles approches. J'en parlerai aussi ici.
Le contexte n'est certes pas banal, pour un atelier d'écriture !
Le dernier lundi de l'exposition, un groupe de résidents de la maison de retraite voisine viendra à son tour écrire dans ce cadre d'exception.
Ça c'est la table sur laquelle les personnes ont pu écrire hier, juste avant leur arrivée :
nous avons poussé les toiles et sculptures, pour leur faire de la place !
Que du bonheur hier,
que des plaisirs en perspective pour les prochains ateliers !
Et Patrick, attentif, tout content de nous sentir si joyeux hier soir !
Nous étions à peine rentrés que déjà un mail papillonnait sur notre écran :
d'Alexia :
Encore merci pour ce moment agréable plein de surprises
et puis de Valérie , le lendemain,
qui nous fait lire l'une des ses productions, l'un des ses textes :
bonjour anne
merci pour cette belle soirée, je suis rentrée chez moi ereintée!!
quel bonheur! quel étonnement de soi!, quelle liberation que d'ecrire!!
a quand le prochain atelier?? j'ai hate!
voila, j'ai choisi celui ci, le dernier :
"Si j'étais une glace, je serai avant tout une glace ITALIENNE, évidemment!
Et surtout, je serais servie à Venise, à coté de la Fenice ou sur le pont des soupirs, là où tous les amoureux se bécotent et je passerai, comme cela, d'une bouche à une autre, ni vue, ni connue..."
Véroniquej'ai hate de lire ceux des autres, ils etaient tous tres bons, ces gens! tres droles aussi!
j'ai aimé...
FrancetteJe vous remercie pour cette très belle soirée. J'ai été émerveillée par l'imagination des personnes autour de la table et par la qualité de leurs productions. Je reviendrai ! Encore merci et à bientôt...
Natacha
C’etait super !
Et les textes de Natacha ?
Si j’étais un tableau, je serais une belle nuit étoilée, au bord de l’eau. Je serais la pleine lune lumineuse et heureuse, ou encore une étoile filante minuscule dans l’univers. J’aurais des couleurs claires et sombres mais pas trop vives, plutôt douces, sans aucune agressivité. Je montrerais un monde heureux avec, malgré tout, des recoins sombres, comme dans n’importe quel monde.
Magique/ l’origine du monde/ éclairer/ petit chien/ toile/ inspirer/ filante/ luxuriante/ libre
Je suis sous la voute céleste, à contempler les étoiles filantes. Ce ciel est magique, j’ai l’impression de me sentir libre, de pouvoir remonter le temps jusqu'à l’origine du monde, où tout était éclairé par la lumière des astres nocturnes. Ce spectacle pourrait inspirer un artiste qui en ferait une merveilleuse toile. Moi, je ne suis rien de tout ça, je ne suis qu’un petit chien dans une luxuriante forêt de chênes centenaires.
Lotte/ chat/ idiot/ château
Dans l’eau limpide du lac, Marc put apercevoir 2 lottes nageant librement dans les vagues claires. Il ne resta que peu de temps à contempler ce spectacle et demanda à son chat de les attraper. Le chat qui était loin d’être idiot, mais paresseux, fit croire à son maitre qu’il boitait. Marc aimait tellement son chat qu’il le ramena au château pour le faire examiner. Le chat put donc dormir sur un coussin près de la cheminée sans que personne ne vienne le déranger dans sa sieste.
La bibliothèque magique
Je me souviens de cette bibliothèque aux murs orangés ; un véritable labyrinthe de livres colorés, datant tous d’une époque différente. Des couloirs remplis de livres me tendais les bras, j’avais l’impression qu’ils me parlaient, m’appelaient, et à chaque étage, je prenais un livre pour vivre les incroyables aventures qu’il me présentait : une course à dos de requins, une bataille de pirates, un câlin avec des piranhas, … Chaque livre était différent mais tous me permettaient de m’échapper du monde présent, trop sérieux, trop violent. C’était mon refuge, un monde de couleurs et de sourires.
Sous chaque arcade, il y a une porte, derrière chaque porte, il y a un monde. Un monde magique où les livres nous parlent, un monde de couleurs et de fantaisies avec des tableaux colorés, et encore plein d’autres. La petite cour intérieure où je me trouve me laisse choisir le monde dont j’ai envie. Mais je préfère la vue, derrière le petit muret, elle m’attire, si belle avec sa forêt luxuriante et ses quelques maisons entre des champs bien entretenus. Une barrière est entre elle et moi. Je peux donc choisir n’importe quel monde, sauf celui qui m’attire tant. Peut être est ce justement parce qu’il est inaccessible qu’il est attirant.
Elle hésitait, le culot de cet enfant la laissait bouche bée. La punition aurait dû tomber mais elle ne savait plus quoi faire. Cette petite fille lui rappelait elle-même à son âge, il n’y a pas si longtemps. Ce passé qu’elle tentait d’oublier revenait de lui-même. Le temps semblait s’être arrêté. Lorsqu’elle revint à elle, elle ne pu s’empêcher de sourire de toutes ses dents, fit promettre à l’enfant de ne rien dire et la laissa partir sans punition et avec un bonbon.
Cela faisait maintenant 10ans 3mois et 22jours qu’elle cherchait le trésor des pirates jaunes-lavande, elle avait la carte de l’ile mais pas les coordonnées de celle-ci. Mais heureusement grâce à internet elle avait pu reconnaitre l’ile. Elle allait bientôt accoster, allait elle le trouver ? Surement, la carte était très précise. Elle avait appris la configuration de l’ile par cœur. Elle finit par trouver le trésor dans la grotte du dragon orange. Une magnifique surprise l’attendait : une lessive miracle qui n’abimait pas les vêtements mais enlevait toutes les taches. Elle avait suffisamment de cette poudre merveilleuse pour tenir tout une vie au propre.
Si j’étais une glace, j’aurais tous les parfums qui existent au monde. J’aurais un cornet d’au moins un mètre, un nappage de chocolat et une montagne de chantilly. Je serais délicieuse, décorée de bonbons, tous les enfants m’adoreraient, mais j’aurai un énorme regret ; je ne pourrais pas me manger !
Et là c'est de Mapa-Zimzim, dessins compris...
Ci-dessous, d'abord, son message de ce 19/7/14 :
bon, je me suis dit ce matin, voici un peu de temps... format pdf et word
et si on attend...on hésite...
Ci-joint les textes
Je t'ai mis les graffitis dessinés que j'avais gribouillé sur ma feuille
Tu feras ce que tu voudras avec cela
Je tiens surtout à l'île au trésor
pour les deux petits partisans du moche...
mais d'un moche assez magique toutefois
Bien à vous
merci pour ce moment
étrange...certes...composite...aussi...Voici les textes de M. Guernica
Si j’étais un tableau, je serais le « Guernica » de Picasso, avec des violences qui fusent vers les quatre côtés, des hennissements de chevaux incendiés, des coutelas brisés et des femmes affolées par les bombes. Une vieille ampoule nue éclaire pauvrement toute cette affaire.
« Monts et Merveilles » :
Des dentelles microscopiques et enchevêtrées se chevauchent et se dandinent dans les soulèvements des plis de la montagne. Les chaines de la terre en train de naître et de se hisser vers le soleil recyclent d’autres lambeaux de chaines, d’autres trames aux couleurs passées, vieillottes, dans un sursaut d’espérance.
Elle hésitait. Aller plus loin sur la corniche de l’immeuble, entre les fenêtres d’un énième étage, ou revenir sur ses pas et rentrer dans le ventre rassurant de l’appartement. Prendre l’envol vers sa délivrance par une chute. Ses jambes tremblaient de plus en plus : elle recula. Des bras la saisirent et la ramenèrent. Était-ce ce qu’elle souhaitait ?
Une glace, simple, double, ou triple, à la vanille. Je pourrais faire des kilomètres, jusqu’à m’user les pieds, pour comparer les meilleurs glaciers de la ville. Tenir à jour un Gault et Millau, un guide Michelin des meilleures vanilles de Lyon. Mes préférées, je m’arrange pour avoir une course urgente à faire dans le quartier, retirer s’il le faut de l’argent au distributeur et faire une queue impatiente derrière ces imbéciles qui hésitent entre les trente parfums proposés. Moi, je sais ce que je veux.
Si j’étais une glace ? Est-ce que je réfléchirais plus ? C’est vrai qu’il y a des glaces dépolies qui donnent des brouillards, des brouillons de nous. Des malpolies nous donnant plus que notre âge. Des trop polies qui voient trop clair en nous.
Et là ceux de la petite dame en bleu qui m'écrit
Voici les textes que nous avons écrits
(avec beaucoup de plaisir !) pendant l'atelier du 17 juillet.
Si j’étais un tableau, je serais… une nature morte pleine de reflets et de coins d’ombre, avec des fruits luisants et silencieux dans un compotier de porcelaine, et une unique mouche, sur le flanc velouté d’une pêche.
Il y aurait peut-être un petit chien - ou l’idée d’un petit chien -, allongé au pied de la table à fruits. Mais on ne verrait que sa truffe, dépassant de sous la nappe ; et ses yeux : marrons, liquides, pleins d’attente.
Méli-mélo des mots : Seule une étoile filante éclairait la surface de cette planète magique et luxuriante, qui était à l’origine du monde et avait inspiré tous les hommes libres sans qu’ils le sachent. Lorsqu’elle s’éteignit, le petit chien jappa, puis retourna sous son abri de toile, pour attendre l’aube qui ne tarderait plus à venir.
Dans mon nom, il y a Rome, où une sirène joue à chat avec un chien, où un chou cabriole avec une cigogne, en attendant l’arrivée des bébés. Monsieur le Pape a perdu sa tiare, et les anges, leur latin.
« Triptyque au bleu d’éveil » :
Allongée sur la couverture
Au milieu du pré qui est au milieu des bois
Je regarde les nuages se défaire lentement dans le ciel
Au bas du pré il y a une clôture
Derrière la clôture, un cheval isabelle aux yeux noirs
Tout seul, qui guette une caresse
Après, il y aura la route
Sinueuse entre les sapins très sombres
Et tout au bout, la maison, où tu me demanderas :
« Alors, comment s’est passée ta journée ? »
Maison familiale et rurale :
Je me suis cassé la figure dans le couloir
C’est pas ma faute !
Je faisais semblant de jouer au bobsleigh
Avec mon copain Martin.
L’archange Gabriel a un doigt en moins
C’est pas ma faute !
Je voulais juste grimper dans sa niche
Fouiller dans le nid des hirondelles
Et bing ! les vitraux de la chapelle
C’est pas ma faute !
J’étais très occupé
À viser Monsieur le Curé
Heureusement y a les marronniers
Leur chanson tranquille
Et en bas dans la cour, la table du goûter
Petite alouette, c’est quand la récré ?
Elle hésitait. Prendrait-elle le gâteau à la violette de Parme, ou celui au réséda du Liban, ou encore cette merveilleuse religieuse au caramel à la fleur de sel de Guérande récoltée à la main par une nuit de pleine lune par des unijambistes manchots pourvus d’un crochet en argent ?
La pâtisserie était pleine de monde, de monde du meilleur monde.
Elle sentait ses doigts devenir moites autour de la petite fourchette de vermeil et de la fine assiette de porcelaine de Chine.
Juste dans son dos une autre cliente toussa très fort, une toux distinguée et réprobatrice.
Elle tressaillit violemment. Il fallait trancher !
D’un geste décidé, elle piqua sa fourchette dans le millefeuille à la crème d’escargots de Bourgogne recueillie à 5 heures 25 du matin à la lune montante chaque Vendredi 13 du mois. Dans la vie, il faut savoir prendre des risques.
En fait de trésor, j’aurais bien aimé trouver une île.
Si j’étais une glace, je ferais des farces à mes patrons, pas trop méchantes mais quand même un peu, par exemple je me dessinerais une grosse moustache au moment où Madame veut mettre son rouge à lèvres, ou un bouton sur le bout du nez au moment où Mademoiselle se lève enfin, ou des cernes abominables lorsque Monsieur doit partir à son entretien d’embauche, et si jamais ils osaient râler je briserais là en me laissant glisser le long du mur et en éclatant sur le plancher, et vlan ! sept ans de malheur pour tout le monde.
Et là les textes de Julie qui m'écrit
Merci pour cet atelier d'écriture, j'ai A-DO-RE !!!
Quelle drôle d’idée de vouloir associer tous ces mots, il va me falloir être drôlement inspirée ! Si je les regarde, à première vue, rien ne m’éclaire… Il me faudrait une idée, un petit truc magique, mais tout me file entre les doigts. Mais si je libère mon esprit dans la toile des mots, je trouverai peut être que toutes ces belles lettres, libres, forment un monde luxuriant qui m’amènera peut être à l’origine du monde.
Ma porte d’entrée est vraiment très personnelle, elle a un petit rite à elle. Lorsque se présente une belle personne, elle tinte, elle carillonne, elle fait savoir au monde entier que c’est elle qui a le pouvoir de la laisser passer. Mais quand arrive une personne qui la met en danger, elle se ferme, elle se clôt, et rien ne pourra alors la décider. C’est vraiment une drôle de porte d’entrée… Prendrait-elle soin de la personne qui l’a façonnée ?
Roxane s’accoude paisiblement pour admirer cette vue dont elle ne se lasse pas. Sa robe de taffetas, rouge, soyeuse, l’entoure et la protège comme une vibrante princesse. Elle se retourne. Depuis combien de temps ces arcades existent-elles ? Elle se souvient de sa grand-mère, petite pomme ridée, douce, juteuse et colorée qui racontait être née elle aussi dans cette grande maison familiale. Roxane se demande combien de naissances, de vies, de vieillesses et de morts ont été contemplées du haut de ces belles arches voûtées. Et combien de temps encore resteront-elles là ? Résisteront-elles au monde extérieur, à la violence, aux agressions, à la vie, à la mort ? Peu importe finalement… Roxane aime se sentir protégée, maintenant, dans l’instant, à présent, par ces belles arches voûtées.
Elle hésitait. Raymond lui avait dit, juste avant de partir, « Tu prends la marque Ariel, hein, pas les autres, ça lave rien du tout ! ». Oui mais voilà, Yvette, ça faisait très exactement 37 ans, 4 mois et 20 jours qu’elle faisait tout ce que Raymond lui demandait et là, tout de suite, maintenant, elle ne savait plus. Avait-elle le pouvoir, pour une fois, pour la première fois de sa vie peut être, d’oser dire non, d’oser s’imposer ? Elle savait très bien, elle, qu’il fallait prendre la marque Le Chat, parce qu’elle avait fait le test 100 fois et que c’est indéniable, c’est la marque qui lave le mieux. Oui mais voilà, il y a Raymond. Yvette hésitait, son paquet de lessive à la main. Etait-ce aujourd’hui qu’elle allait reprendre sa vie en main ? Etait-ce le premier jour du reste de sa vie ?
Si j’étais une glace, j’aimerais être dans la main de ma fille Salomé. Je serais rose, bien sûr, à la fraise, à la framboise, pleine d’amour et de douceur, et je me retiendrais de dégouliner sur ses petits doigts tous potelés afin de prolonger cet instant magique de délice partagé.
Mail expédié
à des amis susceptibles d'être intéressés...
ce samedi 19 juillet 2014 :
Bonjour,
à la demande de quelques personnes n'ayant pas pu participer à l'atelier d'écriture pour adultes de la semaine écoulée dans la salle des Arcades de Belmont de la Loire, une deuxième séance vous est proposée, si possible sur inscription au 06 87 21 08 01, 20 euros la séance, ce mercredi 23 juillet de 19 à 21 heures dans le cadre coloré et joyeux des Arcades.
Si vous connaissez d'autres personnes susceptibles d'être intéressées, merci de leur faire suivre l'information, car cet atelier vient à peine de s'improviser, nous n'avons pas beaucoup communiqué sur ces dates et je compte sur le bouche à oreille pour décider quelques amateurs, résolus à passer un bon moment...
Un grand sourire.
Anne19 juillet 2014
L'atelier pour enfants s'est déroulé cet après-midi, dans une ambiance conviviale fort agréable.
Quelques souvenirs ?
Dès le départ, nous nous sommes laissés porter par cette sculpture "jaune coquelicot", heu, non, tournesol.
"Il était une fois deux personnes, Lilas et Tom. Lilas avait de grands cheveux blonds, des yeux bleus, et elle habitait Belmont de la Loire. Tom vivait à Roanne."
Une catastrophe survient, alors qu'ils sont tous deux dans un train : "Celui-ci dérailla, et, alors que le wagon était en flammes, Tom sauva Lilas."
(...)
"Tom rougit jusqu'aux oreilles. Il était timide et ça le rendait magnifique." (...) "Ils tombèrent amoureux. Ils s'écrivirent des lettres et à la fin, ils habitèrent ensemble dans une maison extraordinaire, une villa aux tuiles pleines d'amour et colorées, avec leurs deux merveilleux enfants."
Puis nous avons joué avec les prénoms de chacun, mais pour préserver leur anonymat, je ne recopie pas leur texte ici.
Ensuite,nous avons joué avec les rimes.
À l'expo des Guallino
On s'amuse : il y a des chevaux
Tout est beau
Des fois on fait des ateliers
Avec des tableaux
Et c'est rigolo
On boit de l'eau
Ou du coca
Et de l'orangina
On voit des sculptures
Avec des peintures (...)
Puis chaque participant a choisi l'œuvre qui lui parlait le plus,
et collectivement, encore, nous avons écrit.
Pour Inès, c'était Soleil de tous les départs
Pour Armand, Vache vermillon
C'est une vache qui est peut-être un taureau, rouge, avec une maison dans son ventre.
Elle est grosse, alors !
Il y a même des gens et un soleil.
Elle a dû avaler une ville !
Là on voit Charlène, arrivée avec... une heure de retard !
Caroline avait choisi le grand triptyque : Tous les bonheurs.
C'est trois toiles, avec des couleurs, des villes dans tous les sens, beaucoup de rouge, de feu, des couleurs chaudes, une cascade de toutes les couleurs, et de grands personnages - des amoureux - sur un pont.
Comme ils doivent être heureux !Roxane en train de lire l'un de ses textes.
Elle avait choisi la sculpture En équilibre.
Un extrait du poème collectif produit ?
Ils sont fragiles
Sur une île
Comme s'ils étaient sur un fil
Ils ont aussi écrit sur la couverture de mon roman, Éclipse solaire. Pour lire leur production, allons sur la page consacrée au roman !
Même exercice à partir du Petit Chaperon Vermillon,
que l'une des jeunes filles présentes avait déjà lu...
Joli moment de partage, à la fin.
Juste avant, nous avions écrit une histoire à partir d'un tableau.
J'ai relu certains textes collectifs qui avaient précédé, comme les lunettes,
inspiré de mon livre Les lunettes de Mamie Babette.
Les lunettes
Alouette, alouette,
C'est chouette !
Cacahouète, cacahouète
On aime manger
Avec nos lunettes
Du pâté
Avec le pépé de Chloé
Ah
Les lunettes
Ce sont les chouettes
Qui les mettent
Pour paraître plus chouettes !
Du coup, nous avons ri
et créé aussi
à partir d'un drôle de métier...
Les orthoptistesLes orthoptistes
C'est pas comme les dentistes
C'est moins pire - on sait que ce n'est pas français -
Et ça nous fait rire !
Ils nous font regarder dans une boîte
Si nos yeux sont moites
Ils regardent avec une machine
Des fleurs d'aubépine
Ils nous font lire des lignes
Pour voir si les filles sont malignes
Et pour voir
Si les garçons sont malins
Ils font porter du lin
Ou manger du pain
Comme un rien
Ou comme Adrien
Nous nous sommes amusés
avec d'autres métiers, et avons ainsi appris que...
(...) Les maîtresses portent des tresses
Font des prouesses
Et sont parfois en détresse (...)
Bon, je ne vais pas tout raconter.
En tous les cas, c'était vraiment un bon moment,
dans le partage et la bonne humeur !
Une sculpture choisie par cette demoiselle... à partir de laquelle nous avons écrit collectivement.
Sympathique temps d'écoute partagée, en fin d'atelier...
Après d'agréables temps d'écriture
Dans une belle concentration...
Textes écrits par Lison :
Si j'étais un tableau je serais :
Une montagne près de la mer, avec des bateaux qui naviguent, de beaux villages sur la belle montagne, sous le soleil couchant à l'horizon. Des villageois rentrent leur linge sous la brise du soir. Les pêcheurs retournent chez eux fiers de leur pêche:truites et saumons au rendez-vous.
Le titre du tableau serait : Pêche du bonheur
Le titre du texte est : Le bonheur de la montagneEnfants géniaux
Deux personnes du nom de Lorène et Matthieu se rencontrèrent sous le soleil couchant d'un beau mardi. Près d'un lac appelé Le lac du bonheur ils se marièrent très heureux. Ils eurent 2 enfants, Lola et Simon. Et quand Lorène et Matthieu meurent, leurs 2 enfants se souvinrent où ils se sont mariés et décidèrent de créer un arbre à cœur qu'ils appelèrent «Reflets amoureux» en souvenir de leurs parents..La tornade de l'amour
Il était une fois deux amoureux qui avaient le même arbre pour dormir car il n'ont plus de maison, ayant été emportée par la tornade au dessus de leur tête. Ils envoyèrent des cœurs, ce qui suffit pour calmer la tornade et faire venir un arc-en-ciel, la paix arrive tout doucement et tout se calme d'un coup.
Titre de l'atelier d'écriture inventé par Lison : L'heure inoubliable22 juillet 2014
Dans le journal "Le progrès" un nouvel article sur les Guallino. C'est ici.
Et là, les réactions de Justine, après l'atelier du 24 juillet :
Bonjour, Merci pour cette belle soirée d'hier, elle m'a inspirée pour écrire à nouveau et composer de nouveaux morceaux à la guitare.
J'ai vraiment apprécié cette soirée.
Ci-dessous,
quelques photos de cet atelier pour les adultes.
Nous l'avons ajouté au dernier moment, en raison de demandes pressantes fort sympathiques. Dommage que certains inscrits aient dû annuler leur venue, au dernier moment, pour des raisons indépendantes de leur volonté...
La concentration était au rendez-vous, et l'écoute en sympathie !
Nous avons même eu deux visiteuses - en nocturne, pour l'exposition - durant l'atelier...
Visiblement, ces présences n'ont guère gêné les reines du stylo !
Pour écrire, parfois l'on partait des titres, couvertures ou sujets abordés dans mes livres.
Ou bien d'une œuvre que l'on aime particulièrement.
On est d'ailleurs allé écrire "sur le vif", en situation,
devant l'œuvre de son choix, comme ici la Stèle Jazzy Bonheur
Écriture à l'extérieur, également, face aux Arcades, chacun dans son coin !
Et puis retour à la table, pour d'autres jeux d'écriture.
Temps de création, temps de mise en commun... Vraiment, tant de variété !
C'est ce qui me plaît dans ces ateliers.
Là encore, écriture face aux œuvres.
Ou dans la nature...
Juste pour le plaisir...
La presse en parle...
Le Progrès du 22 juillet 14 par exemple :Promis,
si nous refaisons une exposition aux Arcades l'an prochain,
nous proposerons à nouveau quelques dates,
pour les amateurs...
Par contre,
pour mes chers habitués des ateliers d'écriture
à la médiathèque de Roanne,
depuis tant d'années,
sachez-le,
je viens de l'apprendre moi-même
aujourd'hui 24 juillet 2014,
- et vous me manquerez beaucoup... -
afin de varier les intervenants,
les ateliers d'Anne Poiré ne sont pas reconduits pour cette année.
Un très beau souvenir
m'écrit l'une des participantes, trois ans après...
Tags : Poiré, atelier d'écriture, bonheur, écriture, création, rire, partage, adulte, adolescent, maison de retraite, arcades, sympathie, Belmont, 2014
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Commentaires
Merci Monique. Oui, les textes produits sont particulièrement joyeux et lumineux, vous avez raison : dans le cadre de cette exposition "L'écriture du bonheur", même les esprits les plus sombres sont obligés de sourire ! Et du coup, les poèmes et anecdotes qui ont jailli contiennent de beaux feux d'artifice de sentiments et de bonne humeur. Comme je suis d'accord : si seulement la paix dans le monde pouvait en être au moins un peu consolidée...