La Maison de l'Écrivain
10 mars 2024
Sur BrionnaisTV en juillet 2024...
présenté par Guillaume Descave :
Visite durant l'exposition de Maizilly
de la fille et de la petite-fille d'Ansis Latjva,
l'Écrivain majuscule,
héros de ce dernier livre.
Première sortie officielle pour ce livre,
accompagné de quelques autres :
Maizilly, à l'Espace La Grange des Farfadets,
à partir du 16 avril, pendant l'exposition
La danse des flots
Et même un marque-pages...
Certaines rencontres sont
vraiment déterminantes.
Premières dédicaces...
La naissance d'une vocation par la rencontre entre une petite fille et un écrivain d'un pays alors rayé de la carte.
Texte généreusement illustré,
qui pourrait s'apparenter à un livre d'art.
Un livre tout en couleurs.
Format 11 X 17 cm.
Couché satin 115 grammes.
Couverture pelliculage brillant.
Si vous souhaitez une dédicace,
(...)
Oui, j’ai connu Ansis Latvija.
J’ai eu cette chance.
Cadavérique ombre et sphinx, génie grandiose.
Si je suis écrivain, aujourd’hui, il n’est pas innocent qu’enfant, je l’aie rencontré. Les volets de la maison mauve et verte de l’Apolline tambourinent toujours dans mon cœur.
(...)
Je vous l'accorde, ce sera bien plus lisible,
et beau,
dans quelques semaines,
sur papier !
Un grand sourire...
Les deux photographies ci-dessous
n'apparaissent pas dans le livre,
mais vous comprendrez quel est leur rôle
quand vous aurez lu le texte...
C'est l'histoire d'un écrivain letton exilé.
C'est l'histoire d'une famille nombreuse.
C'est l'histoire d'une petite fille unique.
C'est l'histoire d'une admiration.
D'une vocation.
C'est l'histoire d'un petit coin de paradis.
C'est à la source.
C'est l'histoire d'une fascination.
C'est la réalité.
C'est une fiction.
C'est une rencontre et un texte fondateurs.
J'ai déposé ce texte à l'APA,
l'Association pour l'Autobiographie
de mon cher Philippe Lejeune,
sise à Ambrérieu en Bugey,
et j'ai joint ce texte :
"La Maison de l’écrivain" est au départ une nouvelle, que j’ai écrite il y a vingt ans, qui a donné son titre à un recueil publié en 2007 par les éditions D’un Noir Si Bleu, avec une couverture en noir et blanc, puis une jaquette en couleurs.
J’ai repris ce texte et j’ai décidé de l’illustrer avec nos œuvres, à Patrick et moi, pour une nouvelle publication, plus artistique, aux éditions Carmina, en 2024. Plus autobiographique, aussi : j’ai ajouté une postface, rapide, pour évoquer non pas Ansis Latvija, écrivain de fiction, mais Arnolds Apse, l’homme de chair et de sang, d’émotion, que j’ai rencontré enfant et qui a inspiré chacun de ces mots.
Car Arnolds Apse, écrivain letton, rédigeant dans une langue à l’époque disparue, existe. C’est même sa fille, Astrid, qui m’a réclamé en quelque sorte cette nouvelle édition, hommage à son papa et à notre enfance. Elle était trop triste que l’ouvrage des éditions D’Un Noir Si Bleu puisse être épuisé.
On peut jouer à chercher ou dévoiler les modifications, ce qui se cache derrière le masque de la fiction : je suis dans la vraie vie issue d’une famille de sept enfants, et je me présente comme fille unique. Je n’ai jamais eu d’enfant, ni ne me suis remariée : dans cette fiction, j’arrive du Maghreb, j’ai un enfant couleur ébène, j’ai eu un premier mari musicien… Mes parents étaient tout sauf de petits commerçants, étroits d’esprit, maman était institutrice, généreuse, humaniste, papa travaillait pour le comité d’entreprise d’une usine, aux œuvres sociales et culturelles… Je n’ai jamais cassé le carreau de la chambre du grand écrivain, c’est l’un de ses enfants, qui fut le coupable, et si ça avait été moi, je me serais forcément dénoncée. Astrid m’a rappelé ces jours-ci que, alors que la maison est désormais bien rénovée, la vitre est toujours « raccommodée », en quelque sorte, avec du plastique. Ce pansement temporaire aura duré un demi-siècle, et peut-être restera-t-il davantage encore.
J’ai voulu raconter une histoire, j’ai donc accentué le contraste entre la famille Apse et la mienne, en choisissant une narratrice fille unique. (Ne me sentais-je pas parfois fille unique, d’ailleurs, en ayant des aînés trop grands, et des petits frères trop jeunes ?) De même ai-je rendu les parents de ma narratrice plus matérialistes et soupçonneux que ne l’étaient les miens, pour valoriser la figure mythique et extraordinaire du grand, très grand écrivain…
N’empêche, c’est Monsieur Apse qui jaillit, chaque fois que je relis ce texte, à chaque page. Cette grosse nouvelle, ce court roman, c’est une part de mon autobiographie tout en ébauchant une biographie de ce monsieur si important dans ma vie : sa pâleur, sa raideur, sa lenteur sont là, sous mes yeux, et sous ceux de ses enfants, lorsque nous relisons ces mots. Ce monsieur, mort depuis 1983, revit lorsque je le décris, et sa maison, dans ses détails les plus intimes et précis. Précieux.
D’ailleurs, Astrid, à qui j’ai annoncé que ce livre allait paraître a écrit sur Facebook :
Es atradu savu tēvu šajā loti skaistajā grāmatā..un savū mājā..un mūsu bērnību..Paldies mani dārgie draugi
Traduction si vous ne parlez pas letton...Je retrouve mon père dans ce très beau livre. Et ma maison..et notre enfance..Merci mes chers amis
Au moment de la première parution, elle m’avait fait chaud au cœur : Merci Anne pour ta maison de l'écrivain, car je me suis sentie chez moi.
C'est romancé bien sûr, mais quand même tout à fait vrai.
J'étais très émue. Tous le veulent... Bravo Puis Toute la famille lit ton livre, et j'avoue que ça remue beaucoup de choses, certains n'en ont pas dormi de la nuit...
Pour cette nouvelle version, elle m’a encore écrit : Génial, le livre. Merci à toi et Patrick pour ce si bel hommage à mon père.
Je me retrouve aussi même si évidemment beaucoup de fiction. C'est ton livre et IL est parfait. parfait.
Elle m’a dit avoir ri, aussi, parmi les émotions ressenties :
On a l'impression d'être au moins 15..
Elle m’a rappelé que sept livres de son père se trouvent à la bibliothèque nationale de Lettonie. Si Astrid ne parlait pas un mot de letton dans notre enfance, elle a depuis beaucoup progressé : elle fait désormais le voyage deux fois par an pour le pays de son papa, elle y retrouve d’ailleurs sa famille. Eh oui ! Elle a découvert lors d’un premier séjour que son père avait eu une autre vie, avant la France, d’autres enfants, avant de quitter son cher pays balte. Elle m’a envoyé une photographie de son frère (que je connais) et de ce demi-frère découvert à l’âge adulte, ils ont quasiment trente ans de différence, n’ont jamais été élevés ensemble, auraient pu ne jamais se rencontrer. Et ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. J’ai choisi des noms de fiction, pour mon texte, de façon très aléatoire. L’un des fils s’appelle Janis. Certes, c’est un prénom courant, l’équivalent de Jean, en français : il se trouve que ce demi-frère dont j’ai reçu la photographie cette année, pour la première fois, en 2024, porte justement ce prénom. Simple coïncidence, mais j’ai aimé que la quasi-fiction soit rattrapée par la réalité !
La maison de l’écrivain, c’est à vrai dire à la fois la maison de Monsieur Apse, mais aussi la mienne, celle qu’occupaient mes parents, ce chalet, sur lequel j’ai déposé déjà à l’APA un document. Du moins… j’aurais dû le faire. J’ai soudain un doute. Peut-être n’ai-je rien envoyé ? Il va falloir me rattraper…
Anne Poiré — Belmont de la Loire — 11 mars 2024
Les premiers commentaires
concernant cette nouvelle édition...
G.
Astrid's childhood friend Anne wrote a book about Arnolds. She admired him very much as a child and he was such a mystery to her! The book is very truthful and describes her feelings and fascination for him as well as the way they all lived in Klosterkalns / Nonnenbourg. Astrid is going to try to get it translated in latvian
R.
Fantastique.
JC
Superbe !
S.
Toutes nos chaleureuses félicitations pour la parution de ce magnifique livre, présentant vos œuvres.
I.
So beautiful !
K.
Merveilleuse couverture. Magnifique !
P.
Congratulations ! It's great. Thank you for always sharing your wonderful works of art. I'm happy to see your energetic works. I wish you a great success with it.
A.
A.
Génial Anne
M.
Quel beau portrait, quel beau personnage !
Ce texte, je l'avais lu déjà dans le recueil paru aux éditions D'Un Noir Si Bleu. Je l'ai relu autrement.
C'est un très beau livre.
Une belle écriture.
Certains passages m'ont beaucoup émue.
Je l'ai relu aussi dans la continuité de l'exposition, des rencontres et c'est très très beau. Ce que tu as reçu de ce personnage, en résonance avec ton envie d'écrire, c'est beau. Enfin, ta narratrice, même si elle intervient peu... c'est vraiment une narratrice de fiction : tu ponctues ce texte de plein de "mensonges" par rapport à ta vie. C'est un très beau livre.
A
Mille millions de mercis et de bravos ma chère amie. C'est formidable...Tu es formidable. Et Patrick aussi.
I.
Moi aussi j'en veux un dédicacé.
C.
Ravie que ce très beau texte renaisse en livre d'art !
N.
Hâte de te lire !
A.
Es atradu savu tēvu šajā loti skaistajā grāmatā..un savū mājā..un mūsu bērnību..Paldies mani dārgie draugi
Traduction si vous ne parlez pas letton...Je retrouve mon père dans ce très beau livre. Et ma maison..et notre enfance..Merci mes chers amis
Si vous souhaitez feuilleter
les premières pages, cliquez ici.
Pour lire ce que disaient mes premiers lecteurs de ce recueil,
et donc de ce texte, cliquez ici.
Sur la première édition, cliquez là.