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Témoignages d'élèves
un magazine écrit par mes Premières
à l'issue du confinement...
Cliquez ici pour le feuilleter,
et même le lire dans son intégralité !
Il est sorti au printemps dernier.
Il était pour l'instant resté "confiné",
réservé aux élèves,
à leurs amis,
parents...
Mais j'ai envie en cette période difficile
que vous puissiez l'admirer,
pour vous rassurer sur la qualité de beaucoup de nos jeunes,
leur liberté d'expression,
leur justesse d'analyse.
Parce qu'écrire,
quelles que soient les circonstances, apaise.
Parce qu'apprendre à penser, à exprimer,
grâce à l'école,
est fondamental.
Parce que les mots, comme les dessins
seront toujours plus démonstratifs
que la violence.
Parce que la raison est nécessaire.
Je voulais partager avec vous tous l'admiration que je ressens
pour beaucoup de jeunes,
notre avenir.
Leur capacité de résilience.
Leur imagination.
Leur poésie. Leur résistance.
Face à la crise, quelle qu'elle soit
j'ai envie de croire en l'ouverture d'esprit,
au partage.
Devant la tristesse,
je veux encore croire
aux mots, aux dessins qui apaisent.
Je veux pouvoir continuer
à étudier
Lettres persanes
avec eux,
Voltaire,
leur montrer des dessins de Charlie-Hebdo :
pouvoir évoquer, montrer,
caricatures et textes des Lumières.
Puisse ce journal rédigé par mes élèves
briller - parmi d'autres -
comme une lumière face à l'obscurantisme.
Je le partage, avec vous,
en souvenir de Samuel Paty.
Pourvu qu'il ne soit pas mort
pour rien.
Pour finir, je vous offre ce poème,
que j'ai écrit hier,
lundi 19 octobre, avant de me rendre à l'hommage rendu
à Samuel Paty contre la barbarie.
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quand une petite fillede six ansdéclareque lorsqu'un dessinne plaît pasbravo Léaon ne TUE pason en fait un mieuxun bien mieuxje suis tellement admirativeque je ne trouve pas mieux---
Réactions des lecteurs du magazine
Il est super ce magazine ,
les témoignages sont très instructifs sur le vécu des élèves .
Génial ! Un beau travail !
Et dès le 12 juin, moment de la mise en ligne
Bigre quel travail.................
Beau travail, cela fera de bons souvenirs !
Je tiens à vous féliciter ainsi que tous les élèves pour la qualité de ce hors-série historique !
Toutes mes félicitations !!!
BRAVO pour ce numéro, c'est vraiment chouette !
La classe ce magazine !!!!
J’ai tout feuilleté très vite depuis mon téléphone. Je lirai attentivement devant mon ordi !!
Merci pour ce superbe magazine il est vraiment beau visuellement et intéressant.
Je viens de lire et de regarder ce journal, je le trouve très réussi, joli, complet et bien agencé. Ce n’était pas une surprise pour moi, je l’avais déjà entrevu mercredi ! C’est du bon travail.
Il est magnifique.
Merci pour ce numéro hors-série sur le confinement très sympathique et très bien illustré.
Félicitations pour votre travail avec vos élèves.
GRAND BRAVO !
J’ai trouvé ce magazine vraiment bien fait. C’est très appréciable de voir un travail fait avec minutie et je vous en remercie et vous en félicite, cela me permet de garder une trace de cette année et de vos cours qui m’ont marqué.
Bravo pour le "spécial hors-série", le rendu est génial ! Très heureuse de pouvoir garder un souvenir comme celui-là !
Encore bravo !
Je viens de lire le magazine hors-série et je l'ai trouvé vraiment bien, j'adore, la mise en page est super ! Les illustrations sont vraiment bien insérées, j'aime beaucoup... J'aimerais bien pouvoir le garder !
Quel travail magnifique ! C'est impressionnant. Bravo pour tout cela. C'est important de garder trace.
Bravo !
Merci pour ce beau magazine !
Merci pour ce magazine, que j’ai trouvé très intéressant.
J'ai commencé à lire les témoignages super.
Belle idée que ce magazine !
Je suis tombé par hasard sur votre journal du confinement. Je ne l'ai pour l'instant que parcouru et je n'aurai qu'un seul mot pour le moment ! Bravo !
Quelle production, bravo aux élèves !
Voilà un bien beau travail !
Un grand merci pour ce merveilleux journal du confinement. C'est super de garder une trace de ce moment si particulier. Très gros travail mais une belle réussite.
Ouah quel beau travail de confinement, tellement complet. C'est très varié, de ceux qu'on juge "bons élèves" aux "presques décrocheurs" qui s'excusent de ne pas en avoir fait plus.
Une expérience qui vaudra largement une épreuve de "bac de français".
Cliquez ici pour feuilleter,
et lire le magazine de mes élèves de 1e.
Et cliquez là pour lire un témoignage
sur les professeurs qui ont changé ma modeste vie...
Gérald CAHEN
a rendu compte de ce magazine déposé à l'APA
dans le Garde-Mémoire.
Anne POIRÉ-GUALLINO, Bilan sur le confinement, 95 pages, nombreuses illustrations [APA 3912.00]
Professeur de français au lycée Jean Puy à Roanne, Anne Poiré-Guallino a durant les deux mois de confinement du printemps 2020 communiqué par mail et par visio-conférence avec ses élèves de 1ère censées préparer l’oral du bac. Censées, car l’épreuve a été finalement annulée. C’est alors que, pour clore cette année pas comme les autres, leur professeur leur a proposé de faire par écrit le bilan de ces semaines : comment les ont-ils vécues ? quels enseignements en ont-ils tirés ? Vingt-quatre d’entre eux ont relevé le défi et c’est leurs témoignages anonymes, qui nous sont livrés ici pêle-mêle en une sorte de polyphonie où leurs voix se répondent et s’opposent tour à tour. La très belle maquette tout en couleurs d’Anne Poiré-Guallino, enrichie de dessins et de photos faits par ses élèves, donne à ce cahier de confinement un caractère gai, vivant qui tranche avec la gravité des événements traversés. Entre enfance et âge mûr, on y sent passer un souffle rafraîchissant.
Internes ou profitant du ramassage scolaire, ces élèves viennent pour la plupart de la campagne ou des petites villes autour de Roanne et ce ne sont pas toujours les plus assidus qui se sont manifestés. Comme le montrent les accords de genres, les filles s’y sont davantage exprimées. Tous insistent sur l’impression qu’ils ont eue d’entrer dans un autre espace-temps : « Ce fut une période au ralenti comme quand on regarde la terre s’éloigner d’un hublot d’avion. » D’où la nécessité de s’organiser, de trouver son rythme. Pas question, par exemple, de traîner au lit le matin, même si la tentation est bien là : « sinon, me connaissant, je me lèverais à 12h… ah ! ah ! » Certains découvrent alors une forme de liberté qu’ils n’avaient pas imaginée, ils se sentent plus autonomes, organisent leur emploi du temps. Il y a, d’un côté, bien sûr, les heures dévolues aux textes à réviser, aux échanges sur Internet avec leurs professeurs, mais il y a de l’autre côté aussi les heures consacrées à s’occuper d’eux-mêmes. C’est le moment ou jamais en effet de redécorer sa chambre, de lire, de bricoler, de jardiner, de jouer de la clarinette, de faire des étirements, d’apprendre à cuisiner, à coudre, à broder… On peut même joindre l’utile à l’agréable en regardant des séries en anglais. Et quel plaisir de pouvoir enfin passer plus de temps avec son lapin et son poisson !
Quelques-uns reconnaissent quand même avoir été stressés ou s’être ennuyés « comme si le film se répétait inlassablement ». « J’étais désagréable avec mon entourage, moi-même je ne me supportais plus. » Plus rien n’allait : adieu la préparation au code de la route ! reporté l’album tant attendu de Lady Gaga ! finis les copains et le (la) petit(e) ami(e) ! Et, pour travailler, Internet n’est pas la panacée non plus : il n’y a souvent qu’un ordinateur par famille, les connexions sont défaillantes, et certains profs, en plus, maîtrisent mal l’outil informatique… En un mot, on a vite fait de décrocher. Mais la plupart ont profité de cette période pour se rapprocher de leurs parents. Ils ont pu parler avec eux, ont repeint ensemble l’appartement, se sont installés avec bonheur dans des petits rituels familiaux, regardant chaque soir avec eux des films sur Netflix. Entre frères et sœurs il y a bien eu quelques « chamailleries », mais quoi de plus « normal » ? Plein de bonnes intentions, l’un d’eux a même voulu aidé sa sœur à faire ses devoirs. Mal lui en a pris : « J’ai constaté qu’il fallait énormément de patience face à une personne très têtue qui croit toujours avoir raison. » On ne s’improvise pas enseignant !
Moins drôle, il y a eu aussi des mères et des sœurs malades du Covid qu’il a fallu soigner tout en s’occupant de la maison. Des mères aides-soignantes prises dans la grande tourmente des hôpitaux. Des grands-parents interdits de visite. Un papi mourant subitement au Portugal et impossible d’aller à son enterrement, quelle tristesse ! Mais cette période leur a fourni aussi l’occasion d’apprendre la solidarité, de parler avec des voisins qu’ils ignoraient jusque là, d’aider des personnes âgées à faire leurs courses. Ils ont mûri, disent-ils, pris conscience de la nécessité de combattre la mondialisation, de protéger la nature, de renouer enfin avec l’essentiel. Et puis ils ont appris à se servir de l’ordinateur plus seulement pour jouer mais pour étudier. Qui a dit qu’ils en étaient l’esclave ? C’est l’inverse ! N’est-ce pas eux maintenant qui expliquent à leur traitement de texte le sens du mot « déconfinement » en le rajoutant dans son dictionnaire ? C’est qu’il faut les éduquer ces ordinateurs, ils sont tellement ignorants !
Gérald Cahen
27 octobre 2020
Merci Gérald Cahen !
Pour retrouver d'autres traces de l'APA,
Tags : Poiré, Guallino, magazine, confinement, élève, prof, 2020, pandémie, covid, Samuel Paty, barbarie, résilience, résistance
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