• Fragments autobiographiques

     Moulins-lès-Metz, Carcassonne, Mâcon

    et un peu la Suisse, aussi.

     

     

     

    Fragments autobiographiques

    De curieuses histoires

    de plaques...

     

    Impossible de ne pas vous raconter tout ce que je vis,

    depuis quelques semaines...

     

    Bon, ces faits peuvent paraître hors-sujet, par rapport au blog.

    Pas vraiment lié à la peinture, à la sculpture, à la littérature.

     

    Encore que.

     

    C'est du vécu.

    Du vrai vécu.

    Donc en fait, bien sûr,

    c'est lié à la littérature, à la sculpture, à la peinture.


    À la vie.

    Et à chacun d'entre nous.

     

    Le point de départ, c'est un message, sur ce blog, justement,

    et un mail, reçus pendant que nous étions à Paris.

     

    Je vous renvoie à cette dernière exposition parisienne

    en cliquant ici.

     

    Une dame, que je ne connaissais pas encore,

    madame Bernadette Klein. m'écrit gentiment

    pour m'expliquer être en possession d'une photographie

    sur laquelle figure mon grand-père paternel, Gabriel Poiré.

     

    Son mot, vous pouvez le retrouver sur ce blog :

    Je possède une photo prise à la fin de  la guerre à Carcassonne et où se trouve au premier plan Gabriel Poiré .. je peux vous l'envoyer si vous voulez ( c'est , à mon avis un document historique  que je pense transmettre également à la mairie de Moulins ) monsieur Poiré , passionné d'histoire aurait certainement été intéressé par ce que je suis en train de faire " faire raconter à ma mère leur expulsion dans l'Aude de 1940 à 1945 et leur retour en Lorraine .

    cordialement

     

    Un mail suit :

    De : xxxxx@x.com>
    Date : 1 juin 2016 19:20:44 HAEC
    À : <anne.poir@wanadoo.fr>
    Objet : histoire régionale

    si je ne me suis pas trompée vous seriez la petite-fille de Gabriel Poiré , ancien instituteur de MOULINS LES METZ  Si je vous contacte c’est que je viens de retrouver dans nos photos de famille   une photo qui le concerne : il se trouve en tête d’une cérémonie au monument aux morts de CARCASSONNE , certainement en automne 1945 , juste avant de revenir en Lorraine après l’expulsion. C’est un document qui a maintenant une petite valeur historique . si je ne me suis pas trompée de personne je veux bien vous le faire parvenir  en échange , vous pourrez peut-être m’apporter des précisions sur la photo et les autres personnes qui s’y trouvent ( il y a une dizaine d’enfants )
    merci
    Bernadette Klein de Vaux.

     

    Je vous ai déjà parlé de mon grand-père ici.

     

    Né le 16 août 1896 à Vatimont,

    et décédé le 8 mars 1956 à Moulins-lès-Metz,

    je ne l'ai pas connu...

     

    Miettes d'autobiographie

     

    Il me faut en dire bien davantage, désormais.

     

    Secrétaire de mairie,

    directeur d'école - déjà adepte de la méthode Freinet à son époque !,

    organiste,

    il a été forcé de quitter la Lorraine, dont il était originaire,

    avec ma grand-mère et leurs six enfants,

    pendant la seconde guerre mondiale,

    tous expulsés

    par les Allemands.

     

    Il avait choisi de jouer la Marseillaise,

    à l'orgue,

    durant la messe, dans une église bondée,

    le 11 novembre 1940...

     

    Une façon comme une autre de chercher les ennuis !

     

    Fragments autobiographiques

     

    Ouf, ma famille paternelle a pu échapper au pire

    et n'a été qu'expulsée.

     

    N'empêche, les voilà dans le train,

    sans savoir où ils vont aboutir.

     

    On descendait, on descendait, et le papa voyait bien qu'on allait vers le sud, il connaissait sa géographie... 

     

    Pas comme ses enfants, encore jeunes !

     

    Inquiet, incertain de l'avenir,

    il pensait qu'ils allaient être envoyés en Algérie.

     

    Que nenni !

     

    Quelques arrêts marquants : Mâcon, où ils ont été bien reçus,

    Lyon, où ils sont restés bloqués, dans l'incertitude...

     

    Puis ce fut Carcassonne.

     

    Dans l'Aude.

     

    Voilà, en gros, ce qu'il faut savoir pour comprendre la suite de l'histoire.

    Retenez aussi que mon grand-père Gabriel

    est devenu le président de l'association des Lorrains de l'Aude.

     

    Donc, le voilà - le monsieur sérieux, au premier plan -,

    sur une photographie que madame Klein m'a gentiment expédiée.

    Un peu d'autobiographie...

     

    Je lui réponds,

    bien contente de ce petit coucou, adressé indirectement par mon grand-père, 

    si longtemps après sa mort...

     

    Démarre alors un échange

    dont je partage avec vous quelques pièces.

     

    Date : 2 juin 2016 11:40:40 HAEC
    À : "Guallino" <anne.poir@wanadoo.fr>
    Objet : Rép : histoire régionale

    je suis bien heureuse de retrouver quelqu’un de la famille , j’ai terminé ma carrière d’institutrice à MOULINS et je sais à quel point Mr POIRE était apprécié .Ma mère ‘(qui a aujourd’hui 92 ans) a eu souvent l’occasion de le rencontrer à Carcassonne , puisqu’elle travaillait au bureau des réfugiés à la préfecture et que notre famille (BOULIER) était de VAUX . J’ai envoyé hier cette photo à la Mairie de MOULINS  mais aussi au Républicain Lorrain afin qu’ils fassent un appel à témoins .J’ai aussi une liste des habitants de MOULINS qui sont arrivés à BRAM le 13 Novembre 1940 ( votre grand-père n’y est pas .....mais je n’ai pas encore tout )
    maintenant que je sais qui vous êtes je vais vous donner des précisions sur la photo : le porte drapeau serait un certain GEOFFROY ( habitant l’un des villages du val de METZ ), parmi les enfants il y aurait  une dénommée BONVIER de LORRY(1) , une autre(4)SIMON de LORRY aussi, et peut-être  DES ENFANTS de votre grand-père( ma mère le pense ),  un adulte (5) serait un habitant de DIANE CAPELLE  ..enfin , en 6 : mon oncle Marcel BOULIER ( il se peut que ce soit sa femme qui ait pris la photo )   . il est le seul de la famille BOULIER présent à cette cérémonie ...ce qui veut dire qu ‘il était seul  à Carcassonne ( il venait de s’y marier et y résidait ) le reste de la famille étant déjà en Lorraine ( ils sont rentrés dans les premiers car mon grand-père était  prioritaire , faisant partie du conseil municipal de VAUX .) Cette photo date donc de 1945 et elle est postérieure au 5 MAI .
     
    je suis en train  de faire raconter à ma mère cet épisode de sa vie ( j’ai déjà une cinquantaine de pages écrites ...et 200 photos personnelles à trier )...mais ce dans quoi je me suis engagée me mène plus loin ( au départ , j’avais seulement l’intention de faire un document de souvenirs à l’usage , de la famille , des commune de VAUX et de CONQUES SUR ORBIEL et éventuellement  ASCOMEMO ( association lorraine qui recueille actuellement tous les témoignages de la région ) mais à Carcassonne on me demande aussi des informations  et mon document doit devenir plus HISTORIQUE  ce qui fait que je recadre tout au niveau des dates et des évènements ( beaucoup de vérifications à faire )  ainsi que des personnes citées : si votre oncle et vos tantes ont des documents photographiques ou des notes  sur cette période je suis preneur d’autant plus que le nouveau maire de MOULINS et partant aussi .: ce que je recherche les faits , bien sûr , mais aussi le vécu et le ressenti des gens .
    il est urgent de témoigner sans réserve de cette période qui est en train de passer dans l’oubli ou pire sur laquelle on fait des amalgames ( on mêle actuellement les histoires des évacués et ceux des expulsés ..ce qui était très différent l’expulsion était ce qu’on appellerait maintenant un “ nettoyage ethnique “)
    je vous mets en pièces jointes 2 photos , dont une numérotée pour plus de facilité de lecture  et j’ajoute la liste .
    je vous laisse aussi mon adresse à communiquer à vos oncle et tantes s’ils le souhaitent : B. K.

    - Mon adresse -
                                                                                                                                                     
    PS : je suis la petite fille d’Ernest BOULIER  de VAUX
    un cousin de mon grand-père était un ancien maire de Moulins : Hidulphe BOULIER
     

     Nos échanges se poursuivent, je ne vous raconte pas tout, mais bon, 

    pour cette dame, l'hypothèse d'une photo prise

    à la libération de Metz et Strasbourg,

    après le 28 novembre 1944 se fait jour...

     

    La dame envoie également la photographie à ASCOMEMO,

     ils l’ont trouvée superbe et très parlante

    et me demandent de réunir le plus possible d’informations dessus,

    m'écrit-elle le 3 juin.

     

    Ma maman répond à l'envoi de la photo :

    très intéressant   il y a aujourd’hui de ces témoignages du temps de la guerre qui surprennent et il y en aura encore  !

     

    Puis je rentre enfin de Paris,

    me plonge vraiment dans cette aventure

     

    (tout en courant,

    entre nos dégâts des eaux,

    que j'évoquais ici

     

    et les préparatifs de l'exposition de Mâcon,

    dont je parle là...)

     

    Finalement, j'appelle l'une de mes tantes, Annie, laquelle découvre en direct, pendant que je lui téléphone, la photographie en noir et blanc que je viens de lui faire suivre par mail :

    elle s'y reconnaît.

     

    Vive Internet et sa magie.

     

    Elle est ravie de retrouver son papa, elle-même, ainsi que sa petite sœur,

    toutes deux habillées en belles Lorraines,

    figurantes rehaussant la dimension non seulement patriotique

    mais en plus, régionale, de cette cérémonie.

     

    Ma tante se demande si le petit garçon dont on n'aperçoit que les jambes, derrière le drapeau, ne pourrait pas être "le Bernard", son petit frère ? Quand on a grandi ensemble, on reconnaît une silhouette...

     

    Mais comment en être vraiment sûre ?

     

    Les plus grands, le frère et la sœur aînée étaient internes, à Montauban et Agen

    et pour ce qui est de mon papa, réfugié dans un établissement dans les Alpes :

    il est donc logique qu'on ne les voie pas, hors des vacances scolaires.

     

    En plus, la photo ne cadre qu'une partie de la foule...

     

    Ma tante semble se souvenir de ce monsieur Hidulphe Boulier :

    quel merveilleux nom romanesque !

     

    Trois membres de la famille Poiré sont désormais identifiés sur cette photographie. Et ma tante a reconnu aussi Janine Puel, ce qui confirme ce que pensait la maman de Bernadette Klein.

     

    Côté dates, ma tante émet plutôt l'hypothèse

    qu'il s'agirait d'une photographie qui aurait été prise lors d'un 11 novembre...

     

    Moment important, d'autant plus que son père

    a malheureusement participé à la guerre de 14/18.

     

    Surtout, c'est à cette date qu'ils ont été expulsés, 

    en 1940.

     

    Mon propre père en parle dans son journal d'adolescence,

    un an après...

    Un peu d'autobiographie...

    Un peu d'autobiographie...

     

     

    Madame Klein répond à mon message, en évoquant l'un de mes cousins

    dont je lui ai transmis les coordonnées, Gérard Kester. 

     

    Passionné par la généalogie, et habitant la commune de Lorry, en Lorraine,

    il pourra sans doute l'aider :

    Le 17 juin 2016 à 17:00, <xxxx@x.com> a écrit :

    j’ai joint Gérard KESTER  et il doit faire des recherches  non seulement avec sa famille mais aussi avec son groupe d’histoire de Lorry . je suis étonnée de voir que Mme KESTER  n’a rien reçu car le message est bien parti  et n’est pas revenu !
    pour   Janine PUEL  , ma mère ne s’était donc pas trompée : elle m’avait donné le nom, sans le prénom  , dans ce cas son père se trouve aussi sur la photo : le parcours de la famille PUEL  est un peu spécial : Mr PUEL est venu en Lorraine avant la guerre comme employé de préfecture , il a alors épousé une habitante d’Ars sur Moselle , et avant l’arrivée des allemands il a été évacué  vers l’intérieur : comme il était originaire de Carcassonne , c’est à la préfecture de Carcassonne qu’il est revenu travailler il ne fait donc pas partie des expulsés mais des évacués !
    quand à la date du 11 Novembre , elle me semble maintenant moins plausible , pour un 11 Novembre il est étonnant qu’il y ait là  massivement des lorrains ou alsaciens et qu’on ne voie pas d’autorités militaires ( il est vrai que la place est grande et qu’on n'en voit qu’une partie . Metz et Strasbourg ayant été libérées fin Novembre  il pourrait s’agir d’une commémoration de ces libérations , début décembre;  un autre indice me fait penser à cela : à côté de mon oncle Marcel et un peu en retrait se trouve quelqu’un qui ressemble à mon père ( à confirmer ) et il est effectivement  venu de Pont-à Mousson à Carcassonne dans le courant de décembre  pour y passer les fêtes de Noël .( après son séjour de prisonnier où il avait perdu 40 kg puis sa reprise de poids où il était presque bouffi , suivi d’un mois d’errance à la libération entre Pont – à – Mousson et Morhange il a tellement changé de visage qu’il faut que je retrouve une autre photo de l’époque pour faire la comparaison .)
    en ce qui concerne votre grand-père , ma mère m’en a dit un peu plus : il était l’interprète  attitré du préfet qui voulait quelqu’un de confiance , et ma mère prétend qu’il faisait partie des services de renseignements , elle le voyait souvent car il traversait son bureau pour se rendre dans celui de Mr Béna  son chef .
    à plus tard ...la photo n’est pas encore parue dans le journal mais j’ai reçu un mail pour me dire qu’elle paraitrait bientôt .
    Bernadette Klein
     

    J'ai pu lui confirmer qu'effectivement,

    mon grand-père avait bien appartenu à un réseau de résistance,

    en particulier du fait de ses talents linguistiques. Une attestation en témoigne. 

     

    J'envoie à ce sujet aussi à madame Klein un extrait du journal de mon père,

    datant de l'époque : notamment le passage où il évoque à un moment donné

    le travail de "traducteur" de son propre papa.

     

    C'est long, c'est dur, d'être ainsi exilé !

    Par exemple, au 11 juillet, le pré-adolescent - né le 15 avril 1928 - s'impatiente :

    9 mois qu'on est parti

     

    Je photographie aussi pour cette dame quelques documents de mon oncle, le grand frère Jean - né le 6 mars 1924 - , s'adressant à son petit frère, mon papa. 

    Ce courrier date probablement de 1942 :

    Un peu d'autobiographie...

     

    De mon papa, j'envoie à madame Klein

    quelques autres extraits

    de son journal.

     

    Exercice scolaire imposé, rétrospectif, nécessité personnelle ?

    Peu importe ce qui est à l'origine de ce cahier,

    ce qui compte, c'est que mon papa ait laissé une trace,

    et qu'elle ait perduré jusqu'à nous.

     

    Sa façon de partager son vécu me touche.

     

    Que l'on s'étonne ensuite que je sois devenue écrivain !

     

    Les mots dans la famille sont une nécessité,

    un mode de communication essentiel

    et voici la première page de ce journal émouvant :

    Un peu d'autobiographie...

     

     Encore quelques éléments ? 

    Dans le livret de famille,

    il est noté :

     

    "Carte de priorité n°7 délivrée le 16.11.40",

    tampon de l'Aude,

    "Mairie de Douzens".

     

    Voilà qui confirme cette transplantation familiale

    en novembre 1940 dans l'Aude, où nous exposons désormais, grâce à Cérès Franco.

     

    Pour en savoir plus, cliquez ici.

     

    Pas très loin, pour information,

    nous sommes aussi présents à L'atelier-Musée, à Montpellier...

    Cliquez là pour en savoir plus.

     

    Ma tante m'a expliqué qu'ils n'étaient pas arrivés avec les autres Lorrains dont madame Klein a dressé la liste, car les Poiré sont restés coincés, notamment à Lyon. On ne montait pas comme cela dans les trains. Les expulsés partaient quand ils le pouvaient... et n'avaient guère le choix, qu'il s'agisse du convoi, de la destination de ce dernier ou des horaires !

     

    Fragments autobiographiques

    Gabriel Poiré, après guerre, à Moulins

     

    Et puis j'ai fait parvenir à Bernadette Klein ce document,

    qui me touche, beaucoup.

    Parmi les papiers de mon oncle Jean, un feuillet, plié en deux,

    à l’encre bleue, date du 

     

    11 novembre 1940 Lundi

    On s’attend à être expulsés dans la journée. Déjà les autocars et les camions vont de rue en rue faire leur sinistre ramassage. Le premier a été Mr le Curé auquel on a volé 8 000 f. (Il croyait pouvoir prendre 10 000 F, au lieu de 2 000 F) Je le rencontre avec l’abbé Lapicot. Je fais le tour du village sans toutefois m’éloigner. Je n’ose aller chez l’abbé Paysant. Nous descendons malles et sacs dans le grand couloir du bas et clouons la grande caisse. M. Thomas éploré, M. Bertin aussi. M. Boda encore plus. Maman ne tient plus. Elle est très mal. Fatigue des jours précédents, maladie, puis peur, désordre, fièvre de l’imprévu, du condamné. Melle Chabot vient, pleure, emporte des provisions. Mme Kenler, sa vraie amie vient la consoler, et lui apporte des médicaments. C’est une femme qui ne sert pas des larmes de crocodiles. Les enfants sont assez calmes. On est sous le coup de tout événement possible. Maman fait réchauffer un peu de soupe et nous mangeons froid vers 11 h 1/2 et 12 h. J’ai de l’appétit, mais suis à peu près le seul avec les enfants. On attend, on sait que ce sont les dernières minutes on voudrait les fixer à jamais. Je revois ma chambre, nos chambres, le piano, la radio, nos statues du Sacré Cœur, de Marie ; je les prie à tort et à travers de protéger notre maison. Bouleversement total.


    Ce document historique est accompagné d’un autre feuillet,

    datant de la même époque.


    C’est un récapitulatif du terrible mois de novembre 1940.

     

    Jean démarre en signalant la Toussaint et les Morts,

    les deux premiers jours du mois.

     

    Puis le

    lundi 11 novembre

    Expulsion 1 h 1/4 ou 1/2.

     

    Cette précision de l’heure me tord l’estomac.

    Les lignes que je viens de retranscrire ont donc été écrites à chaud,

    quelques minutes à peine avant l’arrivée de ceux qui allaient les expulser.

     

    Bernadette Klein n'a pas manqué de réagir à ces recherches.

    De : <x@x.com>
    Date : 19 juin 2016 00:01:39 HAEC
    À : "Anne Poire" <anne.poir@wanadoo.fr>
    Objet : Rép : Encore des éléments

    ces documents sont un véritable trésor  et ce témoignage de votre oncle au moment du départ est émouvant mais aussi exceptionnel  puisqu’il a été écrit le jour même ! aujourd’hui j’ai également reçu un coup de téléphone de votre tante de Lorry  qui , elle ,a la date exacte du dépôt de la plaque commémorative des adieux , le 17 Mars 1945 et d’autres documents écrits relatant cette journée
    quant à la date de la commémoration au monument aux morts où se trouve votre grand père elle a elle aussi du mal à la dater pour l’instant ‘ elle possédait elle aussi cette photo  qui pourtant  ne me semblait pas être celle d’un pro ( elle a des bords crantés comme les tirages familiaux )
    je pense qu’il faudrait que quelqu’un de votre famille rassemble tous les documents ( quitte à en faire des doubles )  pour avoir une vue d’ensemble des choses . en tout cas vous avez  matière à écrire un vrai document de témoignage .
    la participation de votre grand père aux services secrets  est confirmée , il y aurait un document officiel .
     

     

    VOILA LES PHOTOS DE LA PLAQUE ET DE LA STATUE PRISES IL Y A 3 ANS PAR MON FRERE / il est question de les restaurer...quand ce sera financièrement possible

    Un peu d'autobiographie...

     

    Un peu d'autobiographie...

     Une plaque plus récente et en meilleur état, ainsi que la façade du logement occupé par mes grands-parents

    sont à voir en cliquant ici.

     

    À propos de cette plaque apposée à Carcassonne en souvenir de l'accueil généreux dont les Lorrains ont bénéficié durant la guerre, plaque commémorative toujours en place, j'ai cherché sur Internet quelques mentions à ce sujet.

    J'ai notamment trouvé cet article.

    Et puis cet autre, dans le Républicain lorrain. Cliquez ici pour le lire.

     

    Nous en étions là.

     

    Et puis, et puis... le 20 juin, avec Patrick,

    nous sommes allés comme prévu installer notre exposition de Mâcon,

    Le chant des couleurs

    - j'en parle là....

     

    Le 21, c'était le vernissage.

    Des souvenirs en cliquant ici.

     

    J'avais envoyé une invitation à mon oncle Bernard, "le Mâconnais",

    qui habite tout près de cette commune.

     

    Mais comme il ne m'avait pas contactée depuis, je n'étais pas sûre qu'il vienne...

     

    Je suis revenue de ce joyeux vernissage vraiment émue !

     

    Incroyablement surprise,

    une fois de plus,

    par la vie.

     

    Bon, je vous glisse ici le mail que j'ai envoyé, très vite, dans l'urgence de raconter... à mon oncle, mes tantes, ma maman, et... Laurence Père-Ville de la ville de Mâcon. Et mon cousin spécialiste d'histoire locale et de généalogie, bien sûr.

     
    Bonjour,
     
    je me permets de vous envoyer un petit message collectif, pour vous raconter la suite inattendue de nos échanges précédents :
    vous savez, les uns et les autres, comment Bernadette Klein - la petite-fille d’Ernest BOULIER de VAUX - m'a contactée, le 31 mai dernier, pour demander à la famille Poiré des renseignements concernant cette photographie en noir et blanc, au moment où fut apposée à Carcassonne la fameuse plaque des Lorrains reconnaissants... On y voit Annie et Monique, peut-être Bernard caché par le drapeau, et surtout, le grand-père Gabriel, ou plutôt votre papa, pour la majorité de ceux qui vont recevoir ce message...
    Nous avions, Patrick et moi, un vernissage à Mâcon, hier, et nous avons eu le bonheur de revoir Bernard et Margot. Pour Madame Klein, sachez qu'il s'agit de mon oncle, le frère de mon papa, le fils le plus jeune de Gabriel Poiré. Je ne l'avais pas encore informé de ces échanges entre nous, pensant que, peut-être, je pourrais le faire de vive-voix. Ce qui fut fait, bien sûr !
    Mon oncle habite Mâcon depuis pas mal d'années... et me raconte, suite au discours prononcé par l'adjoint à la culture, insistant sur mes origines lorraines... que, petit garçon, il se souvient durant l'expulsion, avoir pensé au moment de l'arrêt en gare de Mâcon où visiblement les Lorrains ont été très bien accueillis, "Ils sont sympas, ici. Si un jour je dois choisir l'endroit où j'irai vivre, ce sera à Mâcon !" Et c'est ce qu'il a fait, avec Margot, depuis quelques dizaines d'années maintenant. Enfin, un demi-siècle, en gros !
    Tout cela, vous le savez déjà.
     
    Après ce fameux discours, Bernard et Margot parlent à l'adjoint à la culture, président du conseil départemental.
    Mon oncle lui explique comment il est arrivé dans cette belle commune.
    Et ce monsieur nous dit :

    "Mais savez-vous qu'il y a une plaque ?"
    "Une plaque ?"
     

    Je souris...
    "À Carcassonne ? "


    Au fait, Bernard et Margot pensent connaître et même avoir eux aussi dans leurs albums la fameuse photo expédiée par Mme Klein, je la leur ai envoyée ce matin, bien sûr... Ou c'en est une autre, car Bernard pensait qu'on y voyait sa maman, avec un grand chapeau noir et franchement, je ne la vois toujours pas, même en scrutant la photo attentivement... C'est donc peut-être d'un autre cliché de ce grand moment qu'ils parlaient hier...
     
    Bref, revenons à Mâcon.


    "Une plaque, disiez-vous."
    "En souvenir des Alsaciens-Lorrains..."
    "Oui, à Carcassonne..."
    "Non, ici."
    "Ici ?"
    "Oui, à Mâcon..."


    En tant que responsable culturelle, Laurence Père-Ville, qui nous a invités pour cette exposition, fait tous les ans visiter la ville, lors des Journées du Patrimoine, et, systématiquement, une halte est proposée à cet endroit.


    L'homme politique appelle Laurence, pour qu'elle nous le confirme.
     
    "Mais, c'est où ? " demande Bernard, surpris.
    Il insiste, un peu interloqué de ne jamais en avoir entendu parler.


    "Vous voulez voir ?"


    Notre exposition se tient à la galerie Mary-Ann, quai Lamartine, c'est-à-dire dans une magnifique bâtisse collée à la mairie. Entre les deux, une petite cour intérieure. Toujours quai Lamartine... Le mur le plus proche. Il a suffi d'une clef à Laurence pour nous ouvrir la porte, et, avec Bernard et Margot, nous avons découvert cette autre plaque historique, clin d'œil à celle de Carcassonne.


    En bien meilleur état, d'ailleurs. Peut-être moins ancienne ? Ou moins exposée aux intempéries...
     
    Avouez que la coïncidence est assez amusante, incroyable, même, surtout que Bernard et Margot en ignoraient l'existence. Quant à Laurence Père-Ville, pour ses prochaines visites guidées de la ville, je pense qu'elle aura une autre anecdote à raconter... Je lui ai parlé de nos échanges émouvants depuis le 31 mai, avec les uns et les autres, elle en a été très émue.
     
    Merci, madame Klein, grâce à vous, je vis des moments étonnants, la vie réserve toujours d'incroyables surprises, c'est ce que j'aime avec elle,
    et avec cette aventure autour d'une photographie ancienne, j'apprends à connaître encore mieux ma famille - passée, présente - et son histoire !
     
    Un grand sourire et bel été à vous tous !
     
    Anne
    et Patrick
     

     

    Un peu d'autobiographie...

    Incroyable, non ?
     


    Le lendemain, Bernadette Klein me rappelait gentiment à l'ordre :

    emportée par l'élan, je manque parfois de précision !
     

    De : <x@x.com>
    Date : 22 juin 2016 20:52:12 HAEC
    À : "Anne Poire" <anne.poir@wanadoo.fr>
    Objet : Rép : Suite d'une belle histoire... (Mail un peu rapide, à peine relu, désolée, je cours dans tous les sens, mais j'avais envie de vous envoyer sans tarder ce message !)

    quelques précisions  car vous avez confondu l’histoire de la plaque et celle de la photo : moi , je n’ai pas de photo de la cérémonie de dépôt de la plaque et si celle-ci  est en mauvais état c’est parce que , depuis elle a été déplacée : votre tante de LORRY  la date du 17 Mars 1945 ( elle a d’autres documents sur ce jour , documents écrits et photos je crois  )quant à la photo de la cérémonie avec votre grand-père  nous avons tous du mal à la dater et nous n’avons que des indices personnels : pour moi , mon oncle qui est arrivé dans l’Aude en janvier 1941 et n’en n’est plus reparti , le fait que ni ma mère , ni mon grand-père ne se trouvent  sur la photo ( est-ce parce qu’ils étaient déjà remontés à VAUX , est-ce , au contraire, en 1941 alors que ma mère était chez sa soeur à Limoges ? )pour vous , votre tante penche plutôt sur l’année 1941 car elle se trouve encore bien jeune sur la photo !  indices positifs : c’est en hiver et le visage de tous est grave ( si on fêtait une quelconque libération , je pense que les visages seraient un peu moins fermés .votre tante essaie de prendre des indices à partir des vêtements !..mais peut-être en saurons nous davantage bientôt car c’est la fête à LORRY  et la photo va faire le tour des anciens ! il y a une chose que j’ai oublié de lui demander ...mais dans les écrits de votre papa il y a peut-être la solution : en 1945( Mai , parait-il ) la Vierge du grand retour ou Vierge de Boulogne est passée à Carcassonne et ceci a suscité une immense manifestation  religieuse certes mais à connotation  politique  , j’ai obtenu des photos de son passage à Conques mais pas à Carcassonne où ma mère parle d’une atmosphère très pieuse mais extrêmement tendue .
    comme je vous l’ai dit vous avez des témoignages exceptionnels , un peu dispersés dans toute votre famille : il faudrait absolument que vous fassiez quelque chose de votre côté pour laisser des traces de tout cela .je suis un peu longue dans mes explications et vous avez peu de temps mais le jour où vous aurez le récit de ma mère vous comprendrez mieux ( il est difficile de parler de choses sorties de leur contexte )
    dans la série anecdotes je reprends ce que votre oncle a dit en passant à MACON : ( c’est là qu’ils ont été accueillis par une fanfare française qui a joué la marseillaise et que les soldats allemands les ont quittés  , d’ où une certaine ambiance de fête  pour un enfant ) ma mère ,elle , avait dit ,avec regret ,à un soldat français mobilisé à VAUX  en 1939 et qui parlait de CARCASSONNE : une ville que je ne connaitrai jamais !; il y a des petites phrases qui ont de drôles de retentissements !
    je suis vraiment très heureuse de l’effet produit par mon initiative et d’autant plus persuadée qu’il faut témoigner ( chez nous , les enfants vivent ces moments comme une aventure  et cela donne de l’espoir à l’un d’eux inquiet à la suite des attentats )
    je vais cesser mes recherches jusqu’à la fin de la semaine prochaine ; c’est l’époque des fêtes  de fin d’année scolaire !
    à plus tard
    Bernadette Klein

     

    Je lui ai bien sûr répondu,

    afin de m'excuser de mon mail trop rapide :


     Merci beaucoup pour ces nouvelles réponses détaillées et précises.
    Oui, vous avez raison, j'ai un peu confondu, établi des raccourcis. Oups, vous m'en voyez désolée !
    Je pense que mon cousin Gérard va se pencher sur la question, d'un point de vue plus historique et rigoureux que moi-même... Mon côté écrivain et femme rêveuse l'emporte sur la recherche scientifique... C'est sûr que dans la famille les documents sont éparpillés : famille nombreuse oblige. Mais visiblement, tous, nous avons conservé des traces...
    En tous les cas, merci pour ces liens, que vous venez de raviver par toutes ces questions qui surgissent.
    Mon oncle Bernard part de son côté en vacances en Autriche en fin de semaine, ils n'auront vraisemblablement pas le temps de chercher leurs photos de cette époque, mais, au retour, un jour, ils m'ont promis, avec sa femme Margot, de chercher plus sérieusement les traces qui sont en leur possession.
     
    J'ai l'intention de faire une petite page sur mon blog pour résumer ces quelques semaines écoulées, tout cela raconté de mon point de vue !


    Au fait, connaissez-vous l'APA ? Cette Association pour l'autobiographie est un lieu important, à Ambérieu-en-Bugey, pour déposer des documents autobiographiques... familiaux. Et curieusement, de ce côté, c'est mon autre grand-père qui réapparaît soudain ! Amusant, non ?
     
    Plein de sourires et bonnes fêtes de fin d'année à vous.
     
    Anne

     

     J'arrête là ce récit. 

     

    J'espère vous avoir donné autant de palpitations

    que ce que nous avons ressenti, par le plus grand des hasards,

    ces dernières semaines.

     

    Ah, mais non.

    Encore un ajout !

     

    Et de taille...

     

    Ma tante... Ma tante de Mâcon...

    m'a apporté une précision - non, deux -, à la lecture de ce dernier mail collectif.

     

    D'abord...

    Nous avons une autre photo de l'inauguration de la "plaque" mais elle est enfouie dans un de nos nombreux  albums ... mais lequel ?
    Je ne sais pas si nous aurons le temps de la chercher avant nos ultimes activités de la saison et les préparatifs de notre départ en Autriche.
    Mais patience je te promets que nous donnerons suite à ta démarche un peu plus tard.

     

    D'autres surprises

    nous attendent donc encore...

     

    Et puis

    Pour compléter ton information : nous sommes à Mâcon (ou plutôt Charnay-les-Mâcon) depuis le 11 Novembre 1965 ...

     

    11 novembre !

     

    11 novembre... 

     

    Mais oui,

    bien sûr !!!!!!!!!

    Un peu d'autobiographie...

     Cette photo, c'est un souvenir de ce magique 21 juin 2016, avec mon oncle Bernard, ma tante Margot, et moi-même, à la galerie Mary-Ann à Mâcon, juste à quelques mètres de la fameuse plaque commémorative !

     

     L'enquête pourrait se poursuivre, à l'infini...

    Le 22 juin 2016 à 22:08, <x@x.com> a écrit :

    (...)je viens de regarder la fameuse photo pour la xième fois et j’ai repris l’idée de votre tante de regarder les vêtements , mon oncle porte un manteau qu’on ne lui voit jamais sur le dos pendant au moins les deux premières années(je me demande même si  ce n’et pas  le manteau neuf et les gants de son  mariage octobre 1944)et en comparant avec d’autres photos de mon père en 1944 il semble bien que ce soit lui qui soit à côté de mon oncle ; hors il n’est venu à Carcassonne     qu’en décembre 1943 puis décembre 1944.

     

    Et

    Le 23 juin 2016 à 10:16, <x@x.com> a écrit :

    (...) en ce qui concerne la photo avec votre grand père  , comme je vous l’ai dit il est encore difficile de la dater et je préfère pour l’instant m’en tenir aux recherches  : d’après votre tante elle pourrait provenir d’un photographe nancéen installé à Carcassonne ( il se peut donc qu’il y en ait plusieurs légèrement différentes ) mais je suis étonnée car les professionnels ne font généralement pas ce genre de photo ( bord dentelé )
    sinon vous pouvez  utiliser les documents sans dissimuler les noms
    à bientôt ...cette fois enfin avec le soleil !
    Bernadette
     

    Une belle histoire,

    n'est-ce pas ?

     

    Bien sûr, si certains Lorrains ou Carcassonnais

    passent sur cette page

    et ont des compléments d'information,

    n'hésitez pas à revenir vers nous

    et à nous les communiquer !

     

    Ah,

    un post-scriptum !

     

    La vie est tellement incroyable

    qu'une surprise n'arrive jamais seule.

     

    Mon grand-père paternel ressurgit,

    ainsi, si longtemps après.

     

    L'autre grand-père, maternel,

    ne peut rester dans l'ombre !

     

    Hasard, simple hasard de la vie...

     

    Autre parcours, Jean Bolzinger, le papa de ma maman,

    a, de son côté, été "interné" (fait prisonnier)

    en Suisse, durant la guerre.

     

    Eh bien

    avant-hier matin, oui, le 22 juin, juste au milieu de toutes ces émotions,

    j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres, papier, la vraie,

    une surprise

    là encore particulièrement touchante.

     

    Le n° 63 des Cahiers de l'APA,

    l'association pour l'autobiographie,

     

    vient de paraître.

     

    Il s'intitule :

     

    Suisse 1939-1945 : ombres et lumières.

    Lectures du fonds APA

     

    Il y est question, parmi d'autres témoignages,

    riches et rares, 

    car ce sujet n'est pas fréquemment exploré..., 

    de l'expérience d'un certain 

    Jean Bolzinger !

    Fragments autobiographiques

    Pour découvrir le site de l'APA, cliquez là.

     


    Vraiment,

    avouez que la vie réserve bien des surprises !

     

    Ce qui me touche,

    dans ces récits de vie,

    pour l'un et l'autre grand-père,

    c'est le lien évident entre ces histoires du passé

    et l'actualité...

     

    Toutes ces réflexions, sur l'accueil des réfugiés/expulsés/traumatisés,

    à Carcassonne, à Mâcon,

    ou ce prisonnier, arraché à sa famille par la guerre,

    obligé durant des mois de rester en Suisse, à Bäretswil,

     

    ces témoignages ne renvoient-ils pas au présent,

    toujours,

    hélas, aussi sinistre,

    pour tant de populations

    qui préféreraient rester bien tranquillement à vivre, chez elles ?

     

     

    Fragments autobiographiques

    18 octobre 42, mon père rêve déjà du débarquement allié...

    Il va lui falloir patienter encore...

     

    Un commentaire - parmi d'autres -

    qui m'a beaucoup touchée :

    Je viens de relire pour la 2éme fois ce vrai documentaire familial! ,   Tu es d'une énergie incroyable, ,,,qd je te lis...c'est tout ton talent d'écrivaine qui se révèle. ...

     

    Émouvant ! 

     

     

    Merci !

     

    Et un lien sur Internet,

    pour compléter cette histoire carcassono-lorraine, en cliquant ici. 

    Merci à ma cousine Claudine pour cette adresse.

     

     

    Et quelques pages de la ville aujourd'hui,

    associée à nos parapluies et ombrelles,

    en cliquant là.  

     

    Et ici aussi. 

     

     

     

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    « MâconMâcon »

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  • Commentaires

    4
    Vendredi 24 Juin 2016 à 19:22

    Oui, Mdo, cette aventure est joliment étonnante ! Et elle réserve probablement encore quelques surprises...

    3
    Mdo
    Vendredi 24 Juin 2016 à 18:35
    Je relis pour la 2éme fois ce documentaire familial. ...un vrai roman,,,hors du commun!,,d'incroyables coincidences,,,,des souvenirs à explorer encore!,,,,
    2
    Vendredi 24 Juin 2016 à 14:42

    Merci Belette ! Oui, c'est une histoire vraiment incroyable ! Merci d'avoir lu toutes ces péripéties...

    1
    belette
    Vendredi 24 Juin 2016 à 12:27

    Oups !!!!! incroyable !!!!!! que d'évènements .???? oui il est important de ce souvenir ,la vie parfois vous offre des cadeaux et vous réserve des morceaux d'histoires palpitantes incroyablement riches qui vous nourrissent de bonheur en leurs souvenirs !!!!!!

     

     

     

     

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